Portraits de Femmes

Portraits de Femmes

  • Entre l’enseignement et la littérature, Immacula découvre la passion

    Caressant le rêve de devenir une véritable ”enfant du monde”, Immacula ne pouvait pas mieux choisir pour assouvir sa passion.

    La littérature, comme art, fait voyager. Elle permet d’éviter le piège du repli identitaire, du communautarisme, et pousse à aller vers l’Autre. Caressant le rêve de devenir une véritable ”enfant du monde”, Immacula Hélène Supprien ne pouvait pas mieux choisir pour assouvir sa passion. Elle qui aime tant voyager, aller à la rencontre d’autres cultures. C’est le propre de tous les passionnés de lecture d’ailleurs. Et elle ne déroge pas à cette règle. Dans cet entretien exclusif qu’elle nous a accordé, Immacula Hélène Supprien se livre à nous. Et nous parle de son parcours, de ses passions, de son métier, de ses projets. Tâchons de découvrir cette femme exceptionnelle qu’elle incarne. 

    E.E : Parle-nous de ton parcours.

    I.H.S : Je suis née en Guadeloupe et mes parents sont haïtiens. Ils viennent de Léogâne. J’ai vécu pendant 19 ans en Guadeloupe (au Lamentin), puis j’ai quitté l’île à la suite de l’obtention de mon BAC L (Littéraire) pour poursuivre mes études en France métropolitaine. J’ai commencé avec une licence d’anglais (LLCE- Anglais : Littérature, Langue et Civilisation Etrangère, avec l’anglais comme première langue et l’espagnol en seconde langue).

    Diplômée en Linguistique et Didactique du FLE (Français
    Langue Etrangère), je suis devenue formatrice, enseignante de FLE. Ainsi, j’ai
    enseigné le français à divers groupes et dans différents niveaux.

    Grâce à ces expériences professionnelles, j’ai pu travailler
    au sein de centres de formation et d’écoles connues dans le monde entier.

    De plus, ma passion pour les Arts de manière générale, principalement: la littérature, la musique, la peinture, le cinéma et la mode m’ont permis de me lancer dans divers projets.

    Aujourd’hui, le monde du Livre prend une grande place dans mon cœur et dans ma vie.

    Je souhaite me lancer dans l’entrepreneuriat et ouvrir un jour, un espace culturel en France (Paris, Île-de-France) afin de mettre en avant les cultures Afro-caribéennes.

    E.E : En quoi consiste ton métier ?

    I.H.S: Étant qu’enseignante de FLE (Français Langue Etrangère) de formation, je me suis lancée, récemment, dans le Monde du Livre en tant que Libraire.

    Ainsi, ma profession de professeure de FLE consiste à
    enseigner une langue vivante : le Français. J’accompagne diverses personnes
    dans leur apprentissage.

    Je suis amenée à travailler avec des juniors (enfants et/ou
    adolescent.e.s) et des adultes (étudiant.e.s, chef.fe.s d’entreprise,
    ambassadeur.drice.s). Ces personnes, de public différent composent ma première cible,
    mais elles peuvent varier à tout moment.

    Depuis peu, en tant que Libraire, je conseille et
    j’accompagne des clients dans leur recherche et le choix d’ouvrages (des
    sciences humaines à la littérature, en passant par la jeunesse, la bande
    dessinée; et les méthodes; parmi tant d’autres). Je travaille les nouveautés de
    la production française (voire franco-belge).

    Je suis également bloggeuse et youtubeuse. Ce qui me permet de proposer des idées de lectures sur diverses plateformes.

    E.E : Une petite description des tâches principales que tu effectues.

    I.H.S : Je suis de la catégorie des gens qui se lèvent tôt pour se préparer et se rendre sur son lieu de travail. Durant le trajet, je me plonge déjà dans une lecture. En ce moment je lis le « Comte de Monte-Cristo » d’Alexandre Dumas père. Une fois arrivée, je commence avec du Picking, c’est-à-dire la recherche d’ouvrages à servir aux clients, qui sont majoritairement des professionnels du Livre également.

    Puis, mes collègues et moi, nous nous lançons sur le réassort qui n’est autre que le rangement des ouvrages déjà parus et vendus que nous replaçons donc en rayon. Et enfin, le rangement des nouveautés.

    Avec une autre collègue, je m’occupe également des commandes des collectivités, trois fois par semaine. Ainsi, nous proposons et envoyons les nouveautés aux bibliothèques (médiathèques) ainsi qu’à des comités d’entreprises.

    E.E : L’exercice de ton métier, fait-il appel à un talent particulier ?

    I.H.S: On dit de moi que je suis joviale, méticuleuse, travailleuse, opiniâtre, et que je fais également preuve d’une grande persévérance grâce à mon mental. En effet, je pense qu’il faut travailler et mettre toutes les chances de son côté afin d’obtenir ce que nous voulons dans la vie. Je souhaite faire beaucoup de choses plus tard : comme offrir un accès à l’éducation aux adultes et aux juniors qui en ont besoin (exclusivement dans mon pays Haïti, sans oublier les autres contrées qui sont dans le besoin).

    Aujourd’hui, je suis l’une des ambassadrices d’une marque de bijoux et d’accessoires afro-haïtienne. Je veux non seulement aider à promouvoir la culture de mon pays, mais aussi à soutenir et faire connaître davantage l’artisanat et le travail des artisans haïtiens. J’aimerais continuer à voyager dans le but de découvrir le plus de pays et de cultures possibles, afin de devenir cette “Enfant du Monde”.

    Ainsi, pour exercer ces différentes professions, je crois qu’il faut être curieux (s’intéresser à tout) et ne surtout pas porter de jugements. De plus, il faut être organisée, devenir un bon gestionnaire, et enfin être très patiente.

    J’espère devenir, en définitive, cette personne épanouie, heureuse et qui partage une attitude positive.

    E.E : Qu’est-ce qui inspire tes réalisations ?

    I.H.S: Je m’inspire beaucoup d’autres femmes : celles de ma génération, celles qui partagent mon quotidien et aussi celles qui ont marqué l’Histoire.

    Car «inventer» aujourd’hui c’est presque créer à nouveau, et souvent lorsque nous jetons un coup d’œil en arrière, nous ne faisons que mettre certaines choses au goût du jour.

    E.E : Qu’est-ce qui a inspiré ton amour du métier ?

    I.H.S: Mon amour du métier est le résultat de mes passions, de l’importance que j’accorde aux choses telles que l’éducation et la lecture, ainsi qu’aux personnes à travers le partage.

    E.E : Quelles tendances priorises-tu dans l’exercice de ton métier ?

    I.H.S: D’abord, j’utilise les mêmes plateformes que tout le monde afin de toucher le plus grand nombre. Et je crée un réseau en allant vers mes pairs ou vers les professionnels des différents milieux qui m’intéressent.

    E.E : Penses-tu avoir apporté du sang neuf à ce métier ? Lequel ?

    I.H.S: Je parle de littératures peu connues et/ou méconnues en France (pour certains). En effet, parler de ces littératures en Français, et comme je l’entreprends, est un pas en avant vers une nouvelle façon de (re)considérer davantage ces littératures et les mettre davantage en valeur.

    Cette démarche est donc devenue un défi, mon Défi.

    E.E : Un conseil aux jeunes désireux de se lancer.

    I.H.S: Je conseille aux jeunes et à tous de travailler très dur. Quel que soit le domaine où l’on évolue, il faut être efficace et consistant. Sans oublier de se former afin de devenir de vrais professionnels.

    S’avoir se débrouiller et toucher à tout est aussi un atout. Du coup, se former est primordial.

  • Little Nappy : Pour apprendre aux enfants l’estime de soi

    Little Nappy, Pour apprendre aux enfants l’estime de soi Voulant transmettre des valeurs aux enfants, la priorité de Hasley tient à la création de médias favorisant la diversité, la tolérance, les inculquer l’estime et l’acceptation de soi.

    Hashley Auguste est une franco-haïtienne née à Paris. Femme passionnée et entrepreuneure, elle a d’abord fait des études en langues étrangères appliquées option Anglais et Espagnol pour ensuite intégrer une école de commerce en Marketing International.

    Après sa formation pour entrepreneur DUCA en 2018, elle sortit son 1er livre en décembre de cette même année intitulé : »Little Nappy : Quand maman m’apprend à m’occuper de mes cheveux ». 

    S’en est suivie, ensuite, une poupée chiffon à l’effigie de l’héroïne en mai 2019 et un second livre: « Little Nappy : Quand papa m’apprend que je suis précieuse » en octobre 2019 et enfin un dessin animé en février 2020 disponible sur YouTube.

    Polyvalente, elle gère presque tous les aspects de son entreprise.  Elle est en même temps Auteure, Scénariste, Directrice artistique, Community manager, Développeuse commerciale. Selon elle : “Être entrepreuneuse, c’est avoir plusieurs casquettes à la fois durant un temps.”

    Ses tâches principales tiennent à créer les histoires et tout l’univers du personnage Little Nappy dans le livre mais aussi dans les épisodes de la série animée. Little Nappy est un personnage qu’elle a créé pour promouvoir la diversité, inculquer l’estime et l’acceptation de soi aux enfants.

    Le personnage de Little Nappy s’appelle Hashley et elle a 7 ans et demi. Avant d’être présenté dans une série animée, elle a été d’abord  présentée dans des livres pour enfants publiés en anglais et français. En septembre 2019, ses efforts ont été récompensés en remportant le prix coup de coeur du jury au concours AKBusiness Femme Entrepreuneuses Plurielles.

    De part ses expériences d’entrepreneure, Hashley est bien consciente que gérer une telle entreprise n’est pas donnée à tous. Selon elle, la créativité (le fait d’imaginer – penser – créer), la gestion (marketing – communication-comptabilité -création – développement commercial) et l’observation sont les trois qualités nécessaires pour exercer son métier et accomplir ses tâches avec efficacité.

    Au-delà de tout ça, le désir d’apporter de l’originalité à ses contenus est ce qui a animé son amour du métier :

    “mon amour pour l’entrepreunariat s’est animé grâce à mon envie de créer ce que je ne vois pas. J’apporte le changement pour que les enfants puissent s’identifier dans leurs aventures”.

    Elle s’inspire de la vie quotidienne et se sert de tous les outils qui touchent aux enfants et à leur éducation. En parlant d’outils: les livres jeunesses, les programmes télévisées pour enfant et même les jouets en grande surface ne sont pas écartés.

    Voulant transmettre des valeurs aux enfants, sa priorité tient à la création de médias favorisant la diversité et la tolérance.

    Et comme conseil aux jeunes désirant se lancer, elle recommande de: “Foncez!”  et pour elle : Il n’y a pas d’âge, il n’y a pas d’heures pour oser se lancer ni accomplir son rêve”.

  • Pour Aissé Diakité, l’écriture est une mission de vie

    Malgré tout ces détours, Aissé n’a pas perdu de vue ce qui l’animait vraiment : L’Humain était toujours au Coeur de ces démarches. C’est pour ça d’ailleurs qu’elle a choisi de se spécialiser en Ressources Humaines

    J’avoue que, j’ai un peu hésité, avant de dresser son portrait, craignant de ne pas trouver les mots justes pour parler de la vie de cette Femme: Aissé Diakité, qui vit la passion de l’écriture jusqu’à en faire une mission de vie. Aissé est Concepteur-Rédacteur de contenus / Copywriter. Ce métier, elle le décrit en ses termes :

    “ Lorsque j’écris, je m’adresse à l’humain, à mon prochain, à travers du contenu divers et varié (poèmes, articles, posts pour les réseaux sociaux…)”

    Écrire pour les autres, Aissé ne fait pas que ça, elle transmet également cette passion à travers des accompagnements individuels ou collectifs à l’intention de ceux qui désirent renouer avec l’écriture, découvrir leur plume et retranscrire leurs émotions.
    Malgré tout l’amour qu’elle porte à son métier aujourd’hui, Aissé n’avait pas toujours rêvé faire carrière dans l’écriture. Au lycée,  Elle nourissait une autre ambition: celle de devenir Avocate. Un rêve qui s’est alimenté  par la volonté de défendre les plus démunis.

    Son parcours n’a pas été des plus faciles, selon ce qu’elle a confié. Confrontée aux découragements du corps enseignant, elle a pu quand même obtenir son bac littéraire. Ayant été refusé de la fac de Droit qu’elle convoitait , elle a opté pour une licence en Administration et Échanges Internationaux.

    Malgré tous ces détours, Aissé n’a pas perdu de vue ce qui l’animait vraiment. L’Humain était toujours au Coeur de ces démarches. C’est pour ça d’ailleurs qu’elle a choisi  de se spécialiser en Ressources Humaines, un domaine ou l’Humain et le Droit sont naturellement associés. Un choix qu’elle considère comme le meilleur choix de sa vie

    De nature curieuse, je me suis laissée tenter par cette filière et j’y ai découvert les Ressources Humaines. Un bonheur. Un domaine dans lequel l’humain est au cœur du métier avec des notions de droit, de la formation, du recrutement, en conclusion : de la polyvalence !

    Ses études terminées, elle a été embauché comme Chargée de projets RH en CDD. Déçue, elle a tout laché à la fin de son contrat pour aller se ressourcer auprès de ses proches, de ce qu’elle appelle affectueusement son cher pays, le Mali.

    De retour en France, toujours en quête de liberté, elle s’est mis à son compte et se lance dans l’entrepreneuriat. Aujourd’hui, elle a rédigé son premier recueil de poèmes « Mes Share Etats Dame » et  Crée son entreprise « La Symphonie des Mots ».
    “Ressentir, Écouter, Observer et Partager”, sont les apttitudes que Aissé met au centre de ses tâches. Elle admet, autre part, que l’écoute est primordial pour transmettre sa passion et répondre efficacement aux besoins de ceux qu’elle accompagne. Selon elle,  le message à transmettre dans l’article ou le contenu qu’elle aura à ecrire dépend particulièrement de cette étape.

    Son métier consiste à être à l’aise avec ses émotions et ceux des autres. Ce qui la motive et la rend performant dans son métier est l’expérience, l’amour qu’elle voue à son entourage 

    Au delà de son désir de partager, Aissé reconnait que ses expériences personnelles ont beaucoup contribué à la maturation de son écriture. À en croire ses dires, cette dernière a été pour elle comme une sorte de thérapie qui l’a permis de se retrouver face à elle même et de “poser des mots sur ses maux” les retours ont été positives et elle les perçoit comme la  récompense à son choix.
    L’authenticité est pour elle ce qui fait sa force. Car, elle croit que chaque être à quelque chose à offrir d’unique! Elle investit tout son être dans son travail  et donne une place d’honneur au professionnalisme.

    À l’ère du digital, son métier a le mérite de redonner de l’interêt à l’humain qui est pour elle irremplaçable comme mission.

    Pour les jeunes désireux de s’y lancer, Aissé n’a pas omis de donner des conseils. Elle les suggère d’écouter leur voix intérieure et d’éviter de réprimer leur authenticité qui représente, selon elle,  leur plus grandes richesse. Elle les conseille aussi “d’Écouter » leurs émotions et de partager ce qui les anime au plus profond d’eux.